Déchets radioactifs : une mission scientifique part cartographier les fûts immergés de l’Atlantique

La mission interdisciplinaire NODSSUM, portée par le CNRS, et en collaboration avec une équipe de l’Ifremer, de l’ASNR et de plusieurs partenaires nationaux et internationaux [1], prendra la mer dès le 15 juin prochain pour un mois. Les scientifiques prévoient deux campagnes afin de cartographier avec des outils modernes, la zone d’immersion principale des nombreux fûts de déchets radioactifs immergés volontairement pendant 40 ans dans les plaines abyssales de l’Atlantique Nord-Est. Cette première mission de repérage s’effectue avec le robot autonome UlyX [2] de la Flotte océanographique française, opérée par l’IFREMER.
Le LPCA est l’un des deux laboratoires à l’origine de cette mission.
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cnrs.fr/presse
radiocean - NODSSUM
Image : Localisation des zones dans la plaine abyssale de l’Atlantique Nord-Est des zones d’immersion de fûts radioactifs (NEA#3 et #4) en eaux internationales (haut). La carte de détail (bas) montre la bathymétrie disponible, ainsi que la localisation des 6 fûts (croix rouges) identifiés par le submersible Epaulard lors des plongées en 1985. (Ces identifications ont été réalisées dans le cadre de la campagne EPICEA du CEA/IPSN et IFREMER). © Projet NODSSUM, 2025
[1] Cette campagne en deux temps est pilotée par deux chercheurs CNRS du laboratoire de physique de Clermont Auvergne (CNRS/Université Clermont Auvergne) et du Laboratoire de géologie de l’ENS (ENS-PSL/CNRS). Elle implique également des scientifiques du laboratoire de physique de Clermont Auvergne (CNRS/Université Clermont Auvergne) / Laboratoire de physique des 2 infinis (CNRS/ Université de Bordeaux) / Institut pluridisciplinaire Hubert Curien (CNRS/Université de Strasbourg) / Laboratoire de physique subatomique et des technologies associées (CNRS/IMT Atlantique/Nantes université) / Laboratoire de géologie de l’ENS (ENS-PSL/CNRS) / Laboratoire d'études en géophysique et océanographie spatiales (CNRS/CNES/IRD/Université de Toulouse) & IRD / Laboratoire microorganismes : génome et environnement (CNRS/Université Clermont Auvergne) / Unité de système sous-marins (Flotte océanographique Française-IFREMER) ainsi que le laboratoire de recherche sur les transferts des radionucléides dans les écosystèmes aquatiques (ASNR). Cette mission interdisciplinaire intègre aussi des organismes étrangers : l’Université de Bergen (Norvège), l’université Memorial (Canada) et l’institut Johann Heinrich von Thünen (Allemagne). Plusieurs laboratoires participeront à terre à l’analyse et à l’interprétation d’échantillons et données comme le laboratoire de géologie de Lyon (CNRS/université Lyon 1/ ENS Lyon) et l’université de Gérone (Espagne). Les moyens techniques (navire, robots, personnel du bord, etc) sont mis en œuvre et financés par la Flotte océanographique française.
[2] en fonction des indices qu’il détecte, il modifie sa trajectoire. UlyX est alimenté par des batteries et capable de descendre à plus de 6 000 mètres de profondeur